Depuis 1939.
Quatre générations, une seule grande vocation
Le fondateur Roch Montpetit naît le 15 mars 1896 à Saint-Louis-de-Gonzague. Dès son plus jeune âge, il avait pour ambition de devenir embaumeur, terme qu’on employait à cette époque pour décrire ce qui est devenu aujourd’hui la profession de thanatologue.
Il était rare au début du siècle dernier qu’un jeune homme démontre une telle ambition. Son père Magloire Montpetit s’y oppose fermement et Roch doit finalement se résigner à apprendre le métier de menuisier. Après avoir travaillé à la construction du nouveau palais de justice à Montréal[1], il s’exile aux États-Unis pour aller contribuer à l’édification d’un nouvel hôpital à Syracuse dans l’état de New York.
Face au chantier de l’hôpital de Syracuse où il travaille se trouvait un salon funéraire. Tenace, n’ayant jamais abandonné son idée, Roch offre à l’embaumeur américain de lui apporter son aide. C’est ainsi qu’il apprend les rudiments de ce qui deviendra sa profession et celle de ses descendants sur quatre générations de Montpetit.
De retour au Québec en 1938, il s’installe avec sa famille au 88 de la rue Cousineau à Salaberry-de-Valleyfield. C’est l’année suivante en 1939 qu’il démarre officiellement son entreprise en pompes funèbres.
À cette époque, les gens exposaient toujours les défunts dans les maisons pour faire ce que l’on appelait la « veillée au corps » qui pouvait durer plusieurs jours avant les funérailles à l’église. Les proches devaient se relayer jour et nuit pour prier devant la dépouille. L’embaumeur devait alors se rendre dans les maisons pour voir à la préparer les défunts.
La première année, en 1939, Roch Montpetit a embaumé seulement neuf défunts. Mais il allait ainsi peu à peu bâtir sa réputation auprès des familles endeuillées en offrant des services exemplaires et respectueux. Cette tradition d’excellence instaurée par le fondateur s’est perpétuée par la suite chez ses descendants.
Au cours des premières années, pour faire vivre sa famille, Roch combine le travail d’embaumeur à celui de menuisier. En 1940 et 1941, il participe à la construction du vaste complexe industriel militaire de la Defence Industries Limited (D.I.L) situé dans le quartier Nitro de Salaberry-de-Valleyfield. Il pratique son métier de menuisier jusqu’en 1945. Finalement, l’idée de son père Magloire d’apprendre le métier de menuisier lui a permis de faire vivre les siens le temps qu’il fasse l’apprentissage de sa profession et qu’il puisse vivre de son entreprise.
Lors de son séjour à Syracuse, Roch avait constaté que les pratiques étaient différentes chez nos voisins du Sud qui n’exposaient plus les corps dans les maisons. En 1942, il commence à exposer des défunts chez lui en utilisant une partie de sa résidence de la rue Cousineau. La transition de résidence familiale à salon funéraire s’est faite graduellement à mesure que la clientèle augmentait.
Comme c’était une pratique courante pour les entrepreneurs en pompes funèbres de l’époque, Roch Montpetit offre aussi des services d’ambulance.
En 1955, l’espace devenant trop restreint dans la maison de la rue Cousineau, Rock achète le Nettoyeur Blanchard situé au 315 de la rue Danis pour le transformer en salon funéraire. C’est Louis Quevillon, maraîcher connu et maire de Salaberry-de-Valleyfield de 1955 à 1959, qui lui procure le financement.
Une première expansion a lieu dans les années 1960 alors que Roch ouvre une deuxième succursale dans une maison qu’il loue au 145 de la rue Saint-Laurent (aujourd’hui rue Alphonse-Desjardins) dans le quartier nord de Salaberry-de-Valleyfield. Il fait finalement l’acquisition de la propriété pour y faire construire un bâtiment tout neuf.
Au début des années 1960, pendant cinq ans, avec un associé, Roch opère le salon funéraire Montpetit et Lamoureux situé sur la rue Saint-Laurent dans la ville voisine de Beauharnois.
Durant la même période, ne reculant devant rien et voulant profiter de la popularité croissante des salons funéraires, il ouvre une troisième succursale au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield, sur la rue Champlain, dans un bâtiment localisé près du poste de police et de pompiers.
En 1961, il déménage ce salon au 10 de la rue de la Fabrique, à l’intersection de la rue Ellice. Finalement, c’est au 200 de la rue Champlain, face au Collège de Valleyfield, qu’en 1970 Roch fait bâtir un premier complexe funéraire moderne avec salle d’exposition et laboratoire.
Roch Montpetit et son épouse Maria Boyer auront six enfants, trois filles et trois garçons. L’aîné Laurentien, né en 1919, avait aussi la fibre entrepreneuriale, mais c’est dans le commerce de détail qu’il fait sa marque. Il ouvre le premier magasin « 5-10-15 » sur la rue Ellice à Beauharnois. Ces commerces où l’on vendait des produits variés à 5, 10 ou 15 cents étaient très populaires à une certaine époque. En fait, ils sont les ancêtres des magasins à 1$ d’aujourd’hui.
Deux des trois fils de Roch Montpetit apprennent la profession de thanatologues, Rodrigue né en 1920 et Ernest, né en 1926 à Syracuse dans l’état de New York.
En 1967, Ernest Montpetit fait l’acquisition de deux des salons funéraires appartenant à son père Roch, celui de la rue Cousineau et de celui de la rue Saint-Laurent. Il fonde alors l’entreprise Ernest Montpetit & fils. Ernest et sont épouse Thérèse Lemay auront quatre enfants, un garçon et trois filles.
Son fils aîné Michel Montpetit né en 1951 l’assiste alors dans l’opération de ses deux installations. En 1969, Michel obtient son diplôme de thanatologue à l’Institut de Thanatologie du Québec située sur la rue Parthenais à Montréal.
Roch continuera d’opérer avec son fils Rodrigue le salon de la rue Champlain sous le nom de Roch Montpetit & fils. En 1975, Ernest rachète ce salon des mains de son père et de son frère pour l’intégrer à sa firme Ernest Montpetit et fils. C’est aussi en 1975 que la famille délaisse les services ambulanciers qui étaient offerts depuis 1939.
En 1980, un four crématoire et un columbarium sont aménagés à la succursale de la rue Champlain, ce qui constitue une première dans la grande région de la Montérégie.
En 1986, à Saint-Zotique sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, Ernest et Michel Montpetit s’installent dans le presbytère paroissial qu’ils louent afin d’ouvrir leur premier salon funéraire à l’extérieur de Salaberry-de-Valleyfield.
En 1988, Michel Montpetit prend à son tour la relève de son grand-père et de son père en devenant propriétaire de l’entreprise familiale Ernest Montpetit et fils qui comprend alors quatre résidences funéraires, trois à Salaberry-de-Valleyfield et une à Saint-Zotique. Michel inaugure un nouveau salon à Coteau-du-Lac en 1995 et acquiert le salon Bissonnette à Les Cèdres, ce qui donne un total de six succursales.
Toujours en 1995, Jean-Michel Montpetit, arrière-petit-fils de Rodrigue, petit-fils d’Ernest et fils de Michel, fait débute ses études en thanatologie au Collège de Rosemont. C’est en 1998 qu’Il deviendra alors le bras droit de son père Michel au sein de l’entreprise. Un deuxième four crématoire est installé au centre funéraire de la rue Danis.
En 2006, Michel et Jean-Michel Montpetit se lancent dans un ambitieux projet, soit de construire un complexe funéraire de grande envergure sur le site du 315 Danis. Pour concrétiser leur vue, ils se portent acquéreurs d’un terrain voisin situé sur la rue Saint-Philippe. Ce complexe ultra moderne offrant tous les services est inauguré en avril 2007. En 2017 après plus de 50 ans à œuvrer auprès des familles endeuillées, Michel se retira à titre de principal gestionnaire de l’entreprise familiale. Depuis, c’est son fils Jean-Michel qui assure le rôle de chef d’entreprise au quotidien.
Le fondateur Rodrigue Montpetit a quitté notre monde en 1986 à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui une belle relève. Son fils Ernest est décédé en 2020 à l’âge vénérable de 93 ans. Ernest Montpetit a toujours été impliqué dans sa communauté, notamment au sein du Club Lions, de la Caisse Desjardins Notre-Dame-de-Bellerive, de même qu’à titre de marguillier de la paroisse de Notre-Dame-de-Bellerive. Passionné de chant, il a toujours fait partie de la chorale de cette paroisse, même longtemps après sa retraite. Son fils Michel et son petit-fils Jean-Michel ont poursuivi la tradition familiale de participation à la vie associative de leur communauté.
Au fil de quatre générations, la famille Montpetit a toujours maintenu de hauts standards de qualité dans la prestation de services funéraires aux familles endeuillées. Grâce à leur approche bienveillante et humaine, le personnel du Centre funéraire E. Montpetit & fils a toujours su se démarquer en s’adaptant constamment à l’évolution des traditions, en respectant les toutes dernières volontés des défunts et en répondant avec respect aux demandes des familles éplorées.